Tempêtes et cyclones : une sacrée famille !

Irma, Alex, Hugo, … As-tu déjà remarqué que, lorsqu’on parle à la télé ou sur Internet d’une tempête, d’un cyclone ou d’un ouragan, on lui donne presque toujours un prénom ? Pourquoi appelle-t-on une tempête « Xynthia », au lieu de dire simplement « la tempête » ? Et qui choisit ces prénoms ?

En réalité, rien n’est fait au hasard ! Ces noms sont choisis par des organisations météorologiques qui surveillent le temps partout dans le monde. En Europe, ce sont les services météo nationaux, comme Météo-France, qui se mettent d’accord pour nommer les tempêtes. Dans la zone géographique de l’océan Atlantique, c’est l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une grande organisation internationale, qui prépare chaque année la liste officielle de prénoms à attribuer aux ouragans. C’est aussi l’OMM qui décide des prénoms pour les typhons et les cyclones qui touchent les pays du Pacifique. En passant, tu as noté que chaque zone de la planète a son type de phénomène météo : tempête, ouragan, cyclone, typhon ? En réalité, ils sont tous équivalents, très violents, avec des vents très forts, mais à différents endroits du globe.

Alors, pourquoi donner un prénom à une tempête ou un cyclone ? L’idée est venue d’Australie au 19e siècle, à travers des livres… Leur auteur, Clement Lindley Wragge, travaillait la semaine à la météo du Queensland. Et le week-end, il écrivait notamment des récits sur ses voyages dans les îles du Pacifique. Et dans ses livres, il trouvait cela plus sympa de donner des noms de femmes aux tempêtes… Cette idée a ensuite inspiré les vrais météorologues, car c’est très utile ! D’abord, cela permet aux habitants de mieux s’en souvenir. Les médias ou les influenceurs des réseaux sociaux peuvent en parler plus facilement. Cela évite aussi des confusions, s’il y a plusieurs événements climatiques qui se déroulent en même temps…

Des prénoms choisis à l’avance

Les prénoms sont toujours décidés à l’avance. On prépare des listes alphabétiques (A, B, C…). La première tempête de l’année commence toujours par la lettre A, la suivante par la lettre B, et ainsi de suite. Jusque dans les années 1970, on utilisait seulement des prénoms féminins pour nommer les cyclones et les ouragans. On pensait que c’était plus simple à retenir, mais beaucoup trouvaient ça injuste et sexiste. Depuis, pour que ça soit plus équilibré, on alterne un prénom féminin, puis un prénom masculin, et ainsi de suite. Ainsi, il y a eu Ana, Bruno, Carmen, Diego… Cette liste n’étant pas infinie, les prénoms reviennent environ tous les six ans. Dans le même ordre, ou presque, car une exception est faite avec les ouragans ou les cyclones trop destructeurs qui rappellent trop de mauvais souvenirs. Il n’y aura donc plus jamais d’ouragan « Irma » après celui qui a dévasté les Caraïbes en 2017.