Le jour du dépassement : triste date pour la planète

C’est une date un peu spéciale, qui change d’année en année: «le jour du dépassement». En clair, c’est le moment où l’humanité a utilisé toutes les ressources naturelles que la Terre peut produire en une année : les arbres, l’eau, les poissons, les sols, mais aussi sa capacité à absorber la pollution, comme le gaz carbonique (CO₂). Autrement dit, à partir de ce jour bien précis, nous vivons «à crédit» en prenant plus à la planète qu’elle ne peut nous en donner «naturellement».

En 2024, le Jour du dépassement mondial est tombé le 1er août. Mais attention : ce jour n’est pas le même partout dans le monde. Chaque pays a son propre “Jour du dépassement”, car chacun utilise les ressources de manière différente. Par exemple cette année, il a été avancé au 19 avril pour la France, soit 18 jours plus tôt qu’en 2024, où il avait eu lieu le 7 mai.. Cela signifie que notre pays et les Français ont consommé plus vite leurs ressources en 2025. Il faudrait donc 2,9 terres à l’humanité pour subvenir à ses besoins, si elle consommait comme nous !

Mais alors, comment arrivons-nous à vivre jusqu’en décembre ? Tout simplement parce qu’à l’échelle de la planète, certains pays utilisent beaucoup moins de ressources. Nous «profitons» des pays moins gourmands, qui consomment peu, mais subissent parfois les conséquences des excès des autres. Il s’agit de pays plus vertueux ou bien de pays plus pauvres qui n’ont pas les mêmes outils de consommation, notamment énergétique, que nous.

Par exemple, le Qatar ou le Luxembourg, le dépassement arrive dès février ! En revanche, l’Inde ou l’Indonésie n’atteint cette date qu’en novembre ou décembre, car les habitants y consomment moins de ressources par personne… Cela montre que tous les pays ne polluent pas autant et n’ont pas la même responsabilité dans les problèmes écologiques. C’est une question de géographie : certains pays ont plus de forêts, d’eau ou de terres cultivables, et d’autres ont un mode de vie très gourmand en énergie ou en matières premières.

Et l’information géographique dans tout ça ? Pour comprendre ces différences et trouver des solutions, les scientifiques utilisent ce qu’on appelle l’information géographique. C’est un ensemble de cartes et de données qui montrent où sont les ressources, comment on les utilise, et quels impacts cela a sur l’environnement. Les SIG servent à calculer combien d’énergie ou d’eau une ville utilise, à observer comment les forêts disparaissent ou comment les villes s’agrandissent, mais aussi à imaginer des façons plus durables de construire ou de cultiver.

L’information géographique aide donc à mieux connaître notre planète, à voir les inégalités entre les territoires et à prendre de bonnes décisions pour protéger la Terre. Grâce à elle, on peut espérer repousser le Jour du dépassement…