Des étoiles européennes dans l’Espace

Dès la fin des années 1950, tous les pays rêvent de conquérir l’Espace ! La course est féroce entre les USA et l’Union soviétique qui veulent ainsi montrer leur supériorité. La France et la Grande-Bretagne débutent aussi des programmes spatiaux en marge de leurs recherches sur les missiles intercontinentaux. Ces fusées sont capables de parcourir de longues distances, pourquoi pas d’atteindre l’espace ?

Les Français créent notamment le Centre National d’Études Spatiales (CNES) et lancent dès 1965 leur premier satellite avec une fusée « Diamant » depuis la base d’Hammaguir en Algérie. En revanche, les anglais ne réussissent à lancer qu’un seul satellite en 1971. Car tout ceci est complexe et coûte très, très cher. Il faut donc réunir les compétences et les finances de plusieurs pays, en s’inspirant d’autres collaborations qui débutent avec succès en Europe. 

© ESA – P. Sebirot. L’
ESOC est la salle de contrôle principale des opérations. Elle est située à Darmstadt en Allemagne. Des techniciens et des ingénieurs veillent jour et nuit sur les satellites européens.

L’Agence Spatiale Européenne (ESA en anglais) est créée le 31 mai 1975. À l’origine, elle regroupe onze pays qui participent tous au financement du programme et développent chacun des compétences. Par exemple, la France pilote à travers le CNES la fabrication des fusées « Ariane », la Grande-Bretagne s’occupe du programme de satellites de télécommunication et l’Allemagne planche sur le laboratoire de recherche spatial pour la navette de la NASA, l’agence spatiale américaine. Car les collaborations avec d’autres agences sont fréquentes. Depuis 1983, des astronautes européens s’aventurent aussi dans l’espace. Ils se préparent dans un centre spécial à Cologne en Allemagne pour représenter l’Europe lors de vols habités notamment dans la Station Spatiale Internationale.

© ESA/CNES/Arianespace. La première fusée « Ariane » (à gauche) est partie de Kourou le 24 décembre 1979. Depuis c’est un succès commercial, un gage de fiabilité et une vraie vitrine du savoir-faire spatial européen ! À droite, une vision de la nouvelle version du lanceur Ariane 6, prévue pour 2020.

Dotée d’un port spatial à Kourou en Guyane Française d’où partent les lanceurs Ariane et Vega (pour les satellites plus petits), l’Europe développe ses propres programmes comme « Copernicus » l’un des plus avancés en terme d’observation de la Terre ou « Galileo » qui, avec ses 30 satellites, offre une vraie indépendance en terme de navigation par satellites.

Aujourd’hui, l’ESA compte 22 états membres, dont le Canada pour certains  programmes. Près de 2.000 personnes travaillent sur les 8 centres de l’agence à travers le Monde, notamment à son siège de Paris. Mais l’industrie spatiale européenne emploie 35.000 personnes avec une expertise qui s’étend à d’autres secteurs d’activités comme l’aéronautique, l’électronique ou la robotique.

Pour en savoir plus sur l’espace, rendez-vous
sur le site « esa kids » : esa.int/esaKIDSfr