Des cartes pour se préparer au terrain

Toutes les interventions des sapeurs-pompiers se réalisent sur la base d’une carte papier. Il est donc indispensable de la créer puis d’actualiser les informations qu’elle contient. Longtemps, les pompiers ont utilisé les cartes d’état-major et les plans de villes, car c’était aux communes d’assurer leur propre défense contre les feux. Il y a environ 30 ans, des dessinateurs ont créé des cartes plus spécifiques à partir des fonds cartographiques fournis par l’IGN. Cette tendance s’est accélérée en 1996 avec la création des Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS). Puis, dans les années 2000, le Système d’Information Géographique (SIG) s’est déployé offrant une transition du dessin à des données numériques géoréférencées, c’est-à-dire renseignées d’un point de vue géographique.


Les cartes des pompiers sont réimprimées à chaque mise à jour dans des Atlas qui identifient les différents types de bâtiments : habitations, commerces, entrepôts… © SDIS 77

Le SIG permet de localiser sur un ordinateur l’adresse d’intervention. Surtout, il sert de base de connaissance de l’alerte. Toutes les informations indispensables aux pompiers y sont réunies : localisations des centres de secours et des points d’eau (poteaux d’incendie, réserves aériennes ou enterrées, châteaux d’eau). Les « prises d’eau » sont aussi géoréférencées. Il s’agit des étendues inépuisables dans lesquelles les pompiers pompent de l’eau : cela peut être une rivière, mais pas une piscine car elle peut être vide. Ces infos permettent aux pompiers de se diriger vers l’endroit où ils sont sûrs de brancher leurs tuyaux… C’est pourquoi des tournées de vérification sont organisées pour confirmer les données à l’aide d’une tablette. Si une bouche d’incendie est abimée, elle est immédiatement signalée hors service !

L’évolution du territoire est aussi suivie de près avec l’ajout des nouveaux lieux et axes de circulation, comme les routes et ponts. C’est important car, avec le SIG, les géomaticien(ne)s du SDIS calculent les meilleurs itinéraires et les temps d’intervention, selon les types de véhicules et vers tout point du département. L’évolution du territoire est aussi suivie de près avec l’ajout des nouveaux lieux et axes de circulation, comme les routes et ponts. C’est important car, avec le SIG, les géomaticien(ne)s du SDIS calculent les meilleurs itinéraires et les temps d’intervention, selon les types de véhicules et vers tout point du département.  

Les sapeurs-pompiers doivent intervenir dans les 15 minutes suivant la réception de l’appel en cas de secours à la personne, 20 minutes en cas d’incendie. Si ces délais sont impossibles à tenir, alors une simulation permet de trouver le lieu le plus adapté pour y implanter une nouvelle caserne. Parfois un centre de secours complémentaire est installé pour une durée plus courte, par exemple l’été dans une région touristique.

Les établissements remarquables recevant du public comme les écoles font aussi l’objet d’une attention particulière. Certains SDIS localisent aussi des lieux temporaires (campings ou colonies de vacances) susceptibles de se situer dans une zone inondable ou près d’un secteur boisé qui peut prendre feu l’été. Des plans d’intervention sont aussi élaborés sur les bâtiments ou zones à risques. Ils servent à savoir où et comment intervenir. Pour les sapeurs-pompiers, l’important est d’être tout de suite opérationnels !


Les analyses des données géographiques servent à la réalisation du Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques qui prévoit la  gestion des interventions sur 5 ans. © SDIS 77