Ce samedi 10 janvier 1863, le « Metropolitan Railway » circule pour la première fois à Londres, en Grande-Bretagne. C’est une première mondiale ! Pour cette inauguration, 30.000 personnes se pressent. En 18 minutes, ils parcourent 6 kilomètres entre les deux seules stations ouvertes de Farringdon Street et Bishop’s Road (aujourd’hui Paddington).
À l’époque la population de Londres augmente vite. Il faut construire un moyen pour faciliter le déplacement de tous partout dans la ville. L’idée est de faire un train miniature : un métro !
Les travaux démarrent en février 1860. Comme les ingénieurs n’ont pas de cartes des sous-sols, ils construisent les premiers tunnels du métro avec des tranchées ouvertes. Cette méthode consiste à démolir les rues ou les maisons sur le parcours. Ensuite, ils creusent une tranchée profonde de 5 mètres, puis la recouvrent d’un toit et remettent par exemple une rue. C’est comme cela que seront en partie construits les métros suivants à Athènes en Grèce (1869), Istanbul en Turquie (1875) et Paris en France (1900).
Près de la Tamise (le fleuve qui traverse Londres), les sous-sol sont plein d’eau. Malins, les anglais ne creusent pas et ajoutent des fausses façades à côté des rails ! Cela ressemble à de vraies maisons et permet une aération efficace pour les premiers trains qui fonctionnent à la vapeur…
Malgré son nom « Underground » (« souterrain » en anglais), le métro de Londres est en surface sur 55% de son réseau… Heureusement que l’autre partie est enterrée car le métro sert d’abri contre les bombardements durant la seconde guerre mondiale.
Grâce au progrès des méthodes de construction et une meilleure connaissance de la géologie (la composition des sols), le métro s’enfonce jusqu’à 20 mètres de profondeur. La forme cylindrique des tunnels donne un nouveau nom au métro de Londres : le « Tube ».