Imaginons la ville de demain

Actuellement, la population mondiale est d’environ 7 milliards de personnes. Environ la moitié vit dans les villes. En 2050, il y aura 9,5 milliards d’habitants sur Terre, dont 6 milliards (soit environ 70%) habiteront en ville. Il est donc indispensable de repenser rapidement et en profondeur le territoire urbain en tenant compte de nombreux défis : habitat, énergie, pollution, alimentation, circulation…


Certains projets comme ces villes flottantes sont-ils réalisables ? Avec le réchauffement climatique et la montée des eaux, l’idée n’est pas si folle. Et puis, la place risque aussi de manquer sur la terre ferme… ©  Aequorea Vincent Callebaut Architecture

Les architectes et les urbanistes testent des premiers prototypes à l’échelle d’un bâtiment, d’un quartier ou parfois d’une ville. D’autres spécialistes de la logistique, du climat, de la santé ou encore de l’agriculture participent à cette réflexion. Ils examinent la situation actuelle dans la vingtaine de mégapoles qui dépassent les 20 millions d’habitants : Tokyo, Jakarta, Dehli, Séoul, Bombai, Sao Paulo ou encore New York… Au Japon, l’agglomération de Tokyo abrite 43 millions de personnes sur une superficie qui équivaut au département
du Puy-de-Dôme. C’est autant que toute la population d’un pays comme l’Argentine ou de l’Espagne (46 millions d’habitants sur un territoire 63 fois plus grand) !

Dans le futur, il faudra trouver l’espace pour tout ce monde. D’abord les logements seront plus petits, mais plus ergonomiques. Ensuite, il faudra construire des immeubles plus hauts, parfois au-dessus de ceux qui existent déjà, mais aussi vers le bas, en sous-sol. Certains pensent aussi qu’en réorganisant les transports qui seront surtout en commun, les surfaces actuellement réservées à la circulation et au stationnement des véhicules pourront être dédiées à d’autres usages :  pour le travail, les loisirs, les espaces verts, mais aussi pour l’alimentation.

Cette agriculture urbaine s’inscrira dans un cycle de recyclage d’une partie des déchets et des eaux usées qui serviront à faire pousser les légumes. Car la ville de demain sera par nécessité « durable ». Cela passera aussi par une autonomie énergétique basée sur une production verte et l’exploitation des ressources comme le soleil, le vent ou le courant d’un fleuve. Il faudra aussi récupérer la chaleur de la ville.

La ville de demain sera optimisée avec des bâtiments multifonctions, comme les stades que nous avons déjà et qui se transforment en salle de concert ou en piscine, ou des bureaux qui sont aussi des logements.La ville sera intelligente et connectée avec des capteurs et d’autres technologies qui facilitent la vie de ses habitants et répondent aux enjeux énergétiques, climatiques, etc. Imaginer la ville de 2050, c’est aussi penser à son environnement, ses paysages, ses montages… En fait, c’est préserver ce qui reste de la planète d’aujourd’hui..


La ville de demain aura ses propres « poumons ». Elle produira aussi une grande part de sa nourriture avec par exemple des potagers voire des champs installés sur les toits ou les façades des bâtiments. © Altarea Cogedim Inventons la métropole Maison Edouard François